-45% de CO2 à Saint Vincent de Paul !

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Saint-Vincent-de-Paul a été sélectionné au printemps dans le cadre d’un Appel à Manifestations d’Intérêt pour la mise au point d’outils de mesure de l’impact carbone des écoquartiers. Une quantification nécessaire pour améliorer leurs performances.

L’aménagement de nos espaces de vie est un levier important pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et limiter le changement climatique. Pour un écoquartier, la question est d’abord celle de l’impact carbone, c’est-à-dire des émissions générées par l’ensemble des équipements qui le constituent (bâtiments, espaces extérieurs, réseaux…) tout au long de leur cycle de vie ; il doit bien évidemment être le plus réduit possible. La simulation de cet impact est essentielle, tant pour valider les hypothèses initiales de projet que pour vérifier que la trajectoire fixée est bien tenue tout au long des études et des travaux. Elle nécessite une méthode objective et partagée par tous les acteurs de l’aménagement : c’est dans cet esprit que l’ADEME a mis au point la méthode Quartier Energie-Carbone.

20 écoquartiers français à la loupe
L’application de ces règles du jeu communes sur des projets réels était l’objectif de l’appel à Manifestation d’Intérêt lancé en novembre 2021 par le Ministère de la transition écologique, l’ADEME et Efficacity, un institut français de recherche dédié à la transition écologique des villes. Une vingtaine d’ÉcoQuartiers français ayant une forte ambition environnementale – dont Saint-Vincent-de-Paul – ont ainsi été sélectionnés en avril 2022. Ils ont pu appliquer la méthode Quartier Energie-Carbone et le logiciel UrbanPrint qui lui est associé pour évaluer de manière rigoureuse l’impact énergie-carbone de scénarios d’aménagement et identifier des pistes d’amélioration. L’objectif de la démarche était également de partager des retours d’expérience et de discuter des indicateurs capables de rendre compte de la performance environnementale des quartiers.

20 bilans carbone comparés
Saint-Vincent-de-Paul est ressorti particulièrement bon élève des simulations. Urban Print permet par exemple le calcul d’un « score carbone », qui correspond à la différence, en pourcentage, entre les émissions simulées du projet et celle d’un quartier fictif de référence situé au même endroit et ayant les mêmes caractéristiques. Le score carbone de Saint-Vincent-de-Paul est de -45% : c'est-à-dire que les orientations prises par le projet d’aménagement permettent une réduction de 45% des émissions par rapport au quartier de référence. A titre de comparaison, la médiane des scores carbone simulés lors de l’AMI est de -25% ! Ces performances s’expliquent par l’étendue et la diversité des dispositifs d’écologie urbaine mobilisés dans le projet : bâtiments passifs, matériaux biosourcés, boucle d’eau chaude avec récupération de chaleur sur le réseau d’eau non potable, réemploi des terres, etc.

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Si la décarbonation de l’acte d’aménager est nécessaire, elle n’est pas suffisante. L’enjeu pour les écoquartiers est également de fournir un cadre de vie bas carbone à leurs futurs usagers pour qu’ils puissent réduire leur empreinte lorsqu’ils s’aliment, se déplacent, s’habillent, consomment, etc. Et dans ce domaine, Saint-Vincent-de-Paul avec sa centrale de mobilité, la place accordée aux vélo, la présence d’une ressourcerie et d’un gestionnaire de quartier… mettra de nombreux moyens à disposition des usagers.